(2023)
“Anima : mot latin signifiant âme”.
On diagnostique un cancer à ma mère. La médecine ôte le mal. La bête se tapisse. Les métastases af- fectent d’autres organes. De nouvelles douleurs apparaissent. Six ans s’écoulent. La maladie s’installe. Sept ouvertures de ventre. Huit organes en moins. Son corps est un champ de bataille.
Anima devient un espace de dialogue entre nous. Entre nos corps.
C’est une réflexion sur notre médecine occidental. Nous serions des machines à réparer. Il y a d’autres approches que ma mère pratique. J’explore alors des perceptions plus holistiques où le malade peut être acteur. Des chemins alternatifs qui frôle la magie, comme le chamanisme, l’animisme, la médecine ayurvédique. Le corps et l’esprit se rejoignent. La nature devient guérisseuse. Les frontières s’effacent, l’intérieur devient cosmos.
Les fragments organiques sont le théâtre de nos vies. Une part invisible et immatérielle où l’histoire se tisse.
Anima, est une remise en question de nos certitudes un conte photographique aux confins du réel sur la fragilité de notre existence, qui nous invite à embrasser l’inexpliqué.